Bien vieillir
Aide aux aidants familiaux
L'avancée en âge est généralement associée à la dépendance. Les aidants familiaux ont un...
Virginie DELABOUDINIÈRE
Sophrologue et coach, licenciée en psychologie
Aidants
Être aidant consiste à apporter son soutien à une personne en situation de handicap ou en perte d’autonomie temporaire ou durable. On parle généralement de « proche-aidant » car bien souvent l’aidant est une personne de l’entourage affectif (famille, amis) ou géographique (voisins) de la personne en difficulté, et ses actions seront complétées par un service d’aide à la personne (ex. infirmière à domicile, aide-ménagère…).
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Les aidants en France
La loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement définit la personne aidante comme une « personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap. »
Quelques chiffres *
10
millions d’aidants environ soit un Français sur six
90 %
aident un membre de leur famille, dont plus de la moitié un de leurs parents
37 %
des aidants sont âgés de 50 à 64 ans
57 %
sont des femmes
* Baromètre 2019, Fondation April et BVA
Santé des aidants
Être proche-aidant engendre une fatigue physique et psychologique que la personne n’est pas nécessairement en capacité de saisir, notamment au début. Il est donc essentiel de sensibiliser les aidants ou aidants en devenir à prendre soin d’eux, et à déterminer où s’arrête leur rôle et où commence celui des professionnels de l’aide à la personne. Ainsi, ils resteront en bonne forme plus longtemps tout en restant en bon terme avec la personne dépendante. Pour ceux encore en activité, cela permettra également de mieux concilier ce nouveau rôle avec leur vie professionnelle.
Les arguments avancés par les aidants pour prendre soin de l’autre au détriment de sa propre santé est que cela va de soi, que la personne dépendante en à plus besoin et qu’ils peuvent attendre et s’occuper d’eux après.
25 %
des aidants ne parviennent pas à se ménager du répit 1
31 %
des aidants délaissent leur propre santé 2
1 Enquêtes Handicap Santé Ménages (HSM) et Handicap Santé aidants (HSA) de la DREES, 2008
2 Baromètre BVA APRIL 2018
Concilier vie professionnelle et rôle d’aidant
Le proche-aidant est souvent contraint d’aménager son emploi du temps en fonction de la personne aidée. Les congés payés sont alors utilisés davantage pour s’occuper de la personne dépendante que pour prendre du temps pour soi et sa santé. Ces aménagements peuvent aller jusqu’à une réduction du temps de travail (passage à mi-temps par exemple) avec la réduction de salaire, et donc de niveau de vie, qui l’accompagne. Enfin la fatigue engendrée peut conduire à des arrêts de travail plus ou moins longs et fréquents.
25 %
des aidants ont dû s’absenter au cours des 12 derniers mois pour s’occuper de leur proche 1
44 %
font part de difficultés à concilier leur rôle avec leur vie professionnelle 2
61 %
des aidants travaillent 3
1 Novartis-BVA de 2008
2 Baromètre 2017, Carac et Opinion Way
3 Baromètre 2019, Fondation April et BVA
